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Hôtel de la Marine

Inutile de vous présenter ce bâtiment…


Sa restauration, largement médiatisée, est manifestement une réussite tant sur l’aspect patrimonial de la restitution de son aspect originel à travers les strates de ses différentes fonctions et aménagements, y compris sa reconstitution minutieuse avec un travail iconographique et une quête d’éléments chinés très poussée, que sur la part donnée aux architectes pour une rénovation contemporaine judicieuse.


Ce sera aussi l’occasion d’échanger autour d’un verre, à la fin de la visite…

Plusieurs intervenants pour ce lieu spectaculaire et saisissant :

 

  • Le tout premier : Ange Jacques Gabriel, premier architecte du roi, a créé la place Louis XV, fermée par les 2 palais au nord. Garde-meuble royal de 1765 jusqu’en 1789, le ministère de la Marine s’y installe et le bâtiment devient ainsi l’Hôtel de la Marine.

  • Architecte des Monuments Historiques Christophe Bottineau (agence 2BDM)

  • Agence Hugh Dutton Associés(HDA) pour la mission : verrière sur la cour de l’intendant.

  • Agence Moatti-Rivière pour la mission : scénographie, muséographie, signalétique, graphisme, mobiliers d’aménagement et assistance à la définition des outils de médiation numérique.

  • Joseph Achkar et Michel Charrière pour la mission : restauration de l’appartement de l’intendant.

Compte-rendu

Adresse
Hôtel de la Marine
2 place de la Concorde,
75008 Paris
Lien Hôtel de la Marine

Ouverture
2019

Maître d'Ouvrage
Centre des Monuments Nationaux

Architectes
Agence 2BDM
Lien 2BDM
HDA (verrière)
Lien HDA

Scénographie
Moatti-Rivière
Lien Moatti-Rivière

Décorateurs
Joseph Achkar
Michel Charrière

Surface
12.700m² restaurés dont 6.200m² ouverts à la visite

Budget
130.000.000 €

La conférencière Carole Couturier a choisi de nous le faire visiter en fin de journée, quasiment à la tombée de la nuit et elle a eu raison. L’éclairage a été minutieusement étudié, dans les appartements c’est celui de la bougie (1 500 K) qui donne à voir sans écraser les formes et les couleurs et surtout à refléter ce qu’étaient ces intérieurs.

 

Un or peut être délicat ou clinquant selon son éclairage, cet aspect est si bien évoqué dans « l’éloge de l’ombre » de Junichirô Tanizaki qu’il semble avoir guidé cette restauration qui nous fait partager une intimité vieille de bientôt 300 ans, et d’une grande poésie.


Un retour sur une architecture classique, un patrimoine remarquable et la richesse des métiers d’art, pratiquement disparus en ce XXIème siècle.

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